La vie secrète des soupirs, carte maîtresse contre le stress

Plus le monde tel que nous le connaissons semble s'effondrer, plus l’attention portée sur les choses que nous pouvons réellement contrôler apporte une tranquillité d'esprit. La respiration est l'un de ces actes quotidiens qui a un impact énorme sur la réduction du stress. Tout comme les soupirs. Qui l’eût cru? Le soupir peut-il nous aider à garder notre équilibre?

Avez-vous déjà prêté attention à vos soupirs? Ces respirations longues et profondes que nous associons souvent à la tristesse, à l'épuisement ou au soulagement se produisent en réalité spontanément toutes les cinq minutes en moyenne.

Quel rappel parfait de l’incroyable fonctionnement du corps humain. Ce réflexe vital empêche les 500 millions d'alvéoles pulmonaires de s'effondrer.

Et, déclenché par un petit groupe de cellules nerveuses, le soupir active une réponse de relaxation.

Une des multiples raisons qui forgent mon admiration de biohacker – voici encore un mécanisme étonnant que le corps a mis en place pour maintenir un équilibre.

Réduction du stress pour les débutants

Défini comme «une variante de type de respiration», un soupir a deux à cinq fois le volume d'une respiration normale. Nous le faisons naturellement et cela induit l'homéostasie — cet état essentiel de conditions internes, physiques et chimiques stables qui permettent un fonctionnement optimal.

Les soupirs aident le corps à réguler les niveaux de CO2 et d'oxygène, qui jouent tous deux un rôle clé dans les émotions, les capacités cognitives et la mémoire.

On soupire plus souvent lorsque l’on est stressé, ce qui aide le corps à revenir à une respiration régulière. Les soupirs expriment à la fois le stress et provoquent un soulagement.

De plus, les soupirs engagent une sorte de réinitialisation dans le cerveau et semblent jouer un rôle dans le déclenchement d'un processus d'excitation.

Soupirs et équilibre émotionnel

La recherche confirme que le soupir régule à la fois le stress et les émotions. Nous les utilisons généreusement pour communiquer le spectre complet des émotions, de la tristesse à la surprise, de la frustration au réconfort.

En un mot, soupirer relance nos émotions et notre physiologie.

Ce que nous pouvons apprendre de nos soupirs

Un soupir est non volontaire, régulé par seulement 400 neurones dans le tronc cérébral. En moyenne, une personne soupire une douzaine de fois par heure. Au-delà, cela peut signifier soit trop de stress, soit peut-être un autre déséquilibre – ce qui veut dire qu’un trop grand nombre persistant de soupirs doit vous pousser à en rechercher les causes.

Les chercheurs ont découvert que suivre des instructions pour prendre une profonde respiration réduisent la tension corporelle et soulagent le stress tout autant que les soupirs spontanés. Ainsi, nous pouvons imiter le soupir comme un modèle de respiration et l'utiliser pour réinitialiser notre système.

Appuyer sur le bouton de réinitialisation

Un soupir commence par une première inspiration normale, suivie d'une seconde inspiration plus importante, puis d'une expiration, qui n'a pas besoin d'être forte ni bruyante. Il est souvent suivi d'une pause.

Alors, respirez profondément et faites une pause.


Parfois,
Je doute du courage
Dont mes os sont faits

Puis,
Un souffle se fraye un chemin
Il entre et sort

La demi-lune presque pleine
Me sourit;

Mon cœur soupire
Et murmure doucement:
Je me souviens.
— Bryonie West, Heart Roar